Lorsqu’une personne prend contact pour des renseignements au sujet d’une biographie privée, personnelle ou familiale, ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent et c’est bien normal. Aussi, je vous ai retracé ci-après les cinq questions les plus souvent posées en premier.

Question 1 : c’est possible de faire écrire le récit de sa vie même si on n’est pas connu ?

Bien sûr ! Comme si on n’avait pas le droit d’écrire sur soi ! Je le dis souvent : ce n’est pas parce qu’on ne s’appelle pas Céline Dion, Teddy Riner, Simone Biles ou Léon Marchand (toute analogie ici avec un quelconque grand événement sportif de l’été 2024 serait totalement fortuite !) qu’on n’a pas le droit de relater son parcours de vie.

Mille et une raisons d’écrire sur soi

Vous avez mille et une raisons de prendre la plume et écrire un récit autobiographique : transmettre un vécu, partager une aventure, témoigner d’une épreuve ou d’un accomplissement, expliquer un acte ou une décision, retranscrire un engagement. Pourtant, il n’est pas toujours facile de rédiger soi-même sur son propre vécu. Par manque de temps, de confiance en soi, d’appétence pour l’écriture proprement dite, ou d’inspiration.

Toutes et tous légitimes pour raconter et écrire le récit de sa vie

L’un des principaux freins que je rencontre au premier rendez-vous est celui-ci : la personne me souffle qu’elle ne se sent pas légitime d’écrire son parcours de vie. Bien sûr que si ! Nous avons toutes et tous de la valeur, que l’on soit « célèbre » ou non. J’en suis convaincue.

Comme dans un roman, nos vies sont bien souvent ponctuées de hauts et de bas, de joies et de drames, de secrets parfois plus ou moins lourds. Tel un caméléon, l’écrivain-biographe auquel vous ferez appel pour vous accompagner à écrire se met alors dans votre peau. Votre récit traversera les générations, offrant à chacun d’entre nous de rester dans les mémoires. Et ça n’a pas de prix.

Un don de soi d’autant plus essentiel que dorénavant, grands-parents et petits-enfants, par exemple, partagent rarement leur quotidien.

Raconter ou écrire, chacun ses amours

Une fois dépassé ce premier blocage de la légitimité, demeure la question de l’aisance que chacun a avec la plume. Mais oui, après tout, une cantatrice sera-t-elle aussi à l’aise dans un pas de chat virevoltant, dans l’écriture du récit de sa carrière, que dans les airs d’opérette chantés devant son public ? Pour pallier nos blocages naturels propres à chacun, un écrivain-biographe professionnel est dans ce cas la solution pour retranscrire un message, car il fait de la vie de son narrateur ou sa narratrice un véritable livre autobiographique.

Je rencontre souvent des personnes très empathiques et très à l’aise pour discuter à l’oral, mais pour qui prendre la plume se révèle une vraie contrainte.

Avoir du temps pour écrire

Et puis, comme nous passons notre temps à courir après le temps, je peux bien vous avouer une chose : écrire une biographie demande du temps. Écouter, retranscrire, réécrire, relire, partager, corriger, relire, etc., c’est plusieurs mois de travail.

Et ce temps-là, tout le monde ne l’a pas forcément pour mettre en route ce projet qui pourtant tient à cœur.

Question 2 : Comment récupérez-vous les informations pour écrire le récit ?

On écoute notre narrateur ou narratrice nous raconter sa vie

La principale source est l’entretien oral : on se rend au domicile de la personne qui va relater à l’écrivain-biographe les diverses périodes de sa vie au fil d’entretiens menés en face à face. Le nombre et la périodicité des entretiens seront fixés au départ, mais rien n’est immuable. Je vous explique ma méthodologie au bas de cette page.

On décortique les archives familiales

Régulièrement, la matière récoltée par l’écrivain-biographe pour écrire le récit de vie provient d’archives familiales ou professionnelles, de journaux manuscrits ou de correspondances épistolaires. Ces documents sont alors une source très riche d’informations sur la personne elle-même, sur son entourage, son mode de vie au quotidien, sur la société elle-même. L’écrivain-biographe va éplucher les documents officiels, regarder à la loupe les photos d’archive, parcourir les lettres intimes, et en retirer la substantifique moelle qui viendra compléter le récit oral.

On pose des questions dans l’entourage de la personne biographée

Selon les besoins, l’écrivain-biographe va rechercher des témoignages complémentaires en allant à la rencontre de personnes proches, pour étoffer tout ou partie de la biographie. C’est le cas notamment pour la biographie de personnes décédées. J’ai récemment écrit la biographie des parents de Pascal, tous deux décédés. Après une première partie basée sur la mémoire des enfants et quelques écrits de la famille, je suis allée interviewer les oncles et tantes, cousins et petits-enfants pour compléter le récit dans une deuxième partie, offrant un regard extérieur du souvenir qu’ont laissé ces personnes à leur entourage. Un bel hommage, comme l’explique ici Pascal dans l’avis qu’il a exprimé à propos de notre collaboration.

Question 3 : pouvez-vous tout écrire ?

En d’autres termes, puis-je tout entendre ? La réponse est OUI pour ma part, à partir du moment où, s’il y a un sujet délicat à traiter, j’ai été informée avant de démarrer la collaboration.

Cependant, chaque écrivain-biographe est libre d’accepter ou non tel ou tel récit. Il est en effet des sujets plus sensibles que d’autres. Certains passages peuvent être mis de côté à la demande de l’écrivain-biographe, tant que les choses sont cadrées au départ, évitant ainsi les malentendus par la suite.

Confidentialité des propos relatés par une personne biographée

Concernant l’anonymat des propos, en tant qu’écrivain-biographe, nous avons un devoir, non seulement de non-jugement, mais aussi de totale confidentialité. Notre métier n’est pas réglementé, mais répond à des règles déontologiques. Pour ma part, je fais partie de l’Association des écrivains publics de France, association établie, sérieuse et reconnue qui sélectionne ses membres et leur fait signer une charte déontologique que vous pouvez retrouver ici. Chaque année, je renouvèle mon adhésion à cette association et signe de facto cette charte évoquant notamment notre devoir de confidentialité.

En outre, j’établis pour ma part un contrat, qui a été validé par une avocate et qui garantit le bon déroulement de la collaboration dans le respect des conditions fixées de part et d’autre.

Retranscription du récit de vie sans jugement

Quant à la nature des propos, à partir du moment où ils ne sont ni discriminants, ni insultants, ni blasphématoires, pour ma part, j’accepte de prendre la plume pour les retranscrire. Il s’agit d’accompagner la personne à écrire ce qu’elle a besoin de relater. J’ai eu l’occasion d’aider une personne à écrire cinq années de vie difficiles. J’entends qu’on puisse avoir besoin de dire les choses, d’expliquer le « pourquoi du comment », de donner ses raisons, ou de mettre en lumière des manquements. Je fais souvent le parallèle avec un avocat pénaliste qui représentera son client devant la cour. Lui n’est pas là pour le juger, mais pour expliquer son geste. Il est là pour mettre en lumière les raisons qui l’ont poussé à commettre tel ou tel acte, pour faire comprendre aux jurés – s’il s’agit d’un procès d’assises –, ce qui s’est passé. Afin que ces derniers aient toutes les cartes en main pour déclarer la juste peine.

Obtenir la juste peine pour un avocat.

Retranscrire les justes propos pour un écrivain-biographe.

Question 4 : combien de temps ça prend de faire écrire sa biographie ?

La durée d’écriture d’une biographie varie selon chacun

Oui, ça dépend ! Notamment de la densité des informations que vous souhaitez relater. Si vous souhaitez rester succinct ou si vous souhaitez développer vos propos.

D’une manière générale, je propose un entretien tous les trois à quatre semaines. La fréquence ne peut pas être trop courte, pour me laisser le temps d’écrire le chapitre et de vous l’envoyer. Mais elle ne doit pas non plus être trop longue pour bien garder le fil de part et d’autre.

Si vous choisissez de raconter, ou de faire raconter (vos parents par exemple) un parcours de vie entier, depuis la petite enfance, il convient généralement de compter une dizaine d’heures d’entretien. Soit sept à huit mois d’échanges.

Après l’écriture, la mise en page du livre

Ensuite vient le temps de la finition : insertion des visuels et mise en page intérieure, conception de la première et de la quatrième de couverture, envoi du BAT à l’imprimeur, relecture du livre 0 (livre-test), délai pour l’impression finale.

En tout, il faut donc compter neuf à douze mois depuis le démarrage jusqu’à la remise complète de tous les exemplaires. Là encore, cela peut être plus rapide si nous réalisons moins d’entretiens, ou si l’ouvrage ne comporte pas de visuels à mettre en page par exemple.

Question 5 : Combien ça coûte de faire écrire sa biographie ?

Vaste question ! Tout dépend de la nature du projet.

Cinq ou cinquante ans de vie retranscrits ?

Lorsqu’on parle de témoignage de vie, il ne s’agit pas forcément d’une vie entière. Dans ce cas, je parle souvent de « tranche de vie ». Certaines personnes font appel à un écrivain-biographe pour relater une période précise de leur vie, une joie partagée ou une épreuve traversée. D’autres, parfois par l’intermédiaire d’un de leurs enfants qui en a l’idée, vont retracer l’ensemble de leur parcours de vie, depuis leur enfance. En fonction de la demande, le nombre d’entretiens va donc varier. Et le coût global aussi.

Un devis au forfait et par entretien

Me concernant, je communique un coût par entretien. Après un premier échange, nous estimons ensemble le nombre d’entretiens nécessaires et en fonction, j’établis un devis. Vous pourrez en savoir plus sur ce qu’inclut le forfait entretien en cliquant ici.

Dans le devis, je tâche d’être la plus exhaustive possible et je note tout ce qu’inclut et n’inclut pas la prestation : entretien puis écriture, relecture-correction, insertion de visuels, mise en page, travail avec l’imprimeur, relecture finale.

Pour communiquer une fourchette large, le coût d’une biographie complète se situe généralement entre 2500 et 5000 € (hors impression).

Mais s’il s’agit d’une période plus restreinte à relater ou d’un fait précis à expliquer, trois ou quatre heures d’échange peuvent être suffisantes. Il n’est pas question de « prolonger pour prolonger ». Dans cas précis, la fourchette se situe alors plus entre 800 et 1500 €.

Liberté sur la finition de l’ouvrage

Pour ma part, je laisse la liberté au commanditaire de la prestation de me confier la finition de l’ouvrage, ou non : mise en page, insertion de visuels, quatrième de couverture, relation imprimeur, relecture finale, etc. Parfois, certaines personnes ont dans leur entourage des professionnels ou personnes de confiance à qui déléguer ces finitions. Parfois aussi, une mise en page et la couverture demanderont à être très soignées. Auquel cas, je préfère déléguer à un ou une graphiste de mon réseau professionnel pour m’assurer que le rendu soit exactement ce qu’attend la personne.

La plupart du temps, ces finitions seront vues en temps et en heure, après l’écriture. J’attire juste l’attention qu’il serait dommage de négliger ces dernières tâches listées. Dans le temps passé comme dans le budget consacré. Certes, le texte a été écrit, relu, corrigé, relu… mais l’élaboration de l’ouvrage en un beau livre est importante. Essentielle, même étant donné la nature sentimentale de l’ouvrage.

Faire écrire sa biographie n’est pas anodin. C’est l’œuvre d’une vie. Et je pèse mes mots, car s’il s’agit véritablement de cela. En cela, la richesse de votre existence n’a pas de prix.

C’est pourquoi je propose à mes clients d’échelonner le règlement de la prestation tout au long de la collaboration.

Souvent, des personnes se rassemblent pour financer le projet dans le cadre d’un événement – célébration de mariage ou anniversaire par exemple –, qu’il s’agisse des enfants, petits-enfants, ou amis.

Voici donc une synthèse des réponses aux cinq questions qui me sont le plus souvent posées !

Mais il y en a de nombreuses autres ! Et c’est bien normal, car cette prestation rédactionnelle, au plus près de l’humain, n’est pas si connue du grand public.

S’il vous reste des questions en suspens, que vous ayez ou non un projet de cette nature en gestation, je vous invite à me contacter.

C’est toujours un plaisir pour moi d’en discuter.

Biographiquement vôtre,

Karine Limouzin

Écrivain-Biographe

Presqu’île de La Baule – Guérande – Région de Saint-Nazaire

Loire-Atlantique – Pays-de-Loire